340 millions de dirhams est le montant supplémentaire attribué au budget du ministère de l'Education nationale en 2006. Ainsi, le budget du secteur de l'Education nationale s'élève-t-il cette année de 12,74 % par rapport à 2005. Celui des Académies connaît une avancée notable : 41,10 % par rapport à 2005. «On s'assigne pour objectif l'amélioration de la qualité au niveau régional, provincial et local…C'est un choix lié à la rationalisation de l'opération de dépense du crédit supplémentaire», estime Habib El Malki, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres.
Espérons que l'on arrivera à réaliser les objectifs escomptés pour qu'enfin notre enseignement renaisse. Il s'agit en premier lieu de promouvoir les établissements scolaires moyennant 142 millions de dirhams, soit 42 % du crédit supplémentaire.
On enregistre dans ce cadre une hausse remarquable de 79,30 % par rapport à 2003. Il était temps ! Le réaménagement et l'équipement des établissements scolaires doivent constituer un souci majeur depuis longtemps puisque bon nombre d'écoles manquent d'équipements les plus nécessaires.
Les internats doivent également bénéficier cette année de l'appui, selon Habib El Malki. Ce qui permettra à maintes personnes de suivre leurs études dans des conditions acceptables et humaines. Ainsi, les internats bénéficieront de 65 millions de dirhams. Quelque 75 millions de dirhams seront destinés à la promotion des établissements et l'appui des dépenses des établissements créés. «C'est une hausse notable.
Les attributions pour le réaménagement et l'équipement des établissements scolaires dont ceux dotés d'une classe interne étaient de 60 millions de dirhams seulement. En 2006, elles sont élevées à 322 millions de dirhams», se félicite le ministre de l'Education nationale.
Cette année, on veut également miser sur la promotion des ressources humaines. Une promotion qui a connu une hausse de 112 millions de dirhams dont 41 millions pour le soutien de l'encadrement pédagogique, outre les10 millions alloués en 2005 et 71 millions pour la formation continue (plus 11 millions de dirhams alloués en 2005).
Les cadres de gestion et de direction, les enseignants et les encadrants profiteront de cette formation qui touche divers domaines : pédagogique, éducatif, de gestion, financier et organisationnel.
Aussi, par rapport à 2003, note-t-on une hausse on ne peut plus notable de l'ordre de 542%. En effet, la formation continue ne constituait pas auparavant un souci majeur des responsables. Les enseignants, à titre d'exemple, depuis leur sortie des centres de formation, ne suivaient par la suite et pendant tout leur parcours professionnel aucune formation. Ils continuent d'adopter les mêmes méthodes qui s'avèrent dans la plupart des cas dépassées depuis des lustres.
S'intéresser à l'heure actuelle à la formation continue est une initiative louable qui permettra par conséquent de participer à la concrétisation du défi de la qualité. Un enjeu qu'on peut réaliser si tous les acteurs concernés s'y impliquent. Les conseils de gestion constituent selon le ministre de l'Education nationale l'espace le plus adéquat pour l'amélioration de la qualité de la vie estudiantine. Par ailleurs, la contractualisation est l'une des méthodes qu'on vient d'adopter pour participer à la réforme pédagogique.
L'une des spécificités des budgets des Académies régionales d'éducation et de formation au titre de 2006 réside dans leur élaboration par l'adoption d'une approche de contractualisation. L'opérationnalisation de cette approche s'effectuera progressivement entre l'administration centrale du département de l'Education nationale et les Académies régionales et entre ces dernières et les délégations provinciales ou avec les établissements scolaires.
Notons, enfin, que la quatrième édition des conseils d'administration des Académies démarrera cette semaine sous le signe “ la qualité et la gestion des ressources humaines”.